La Conférence nationale des présidents de Tribunaux de Grande Instance (TGI) s'inquiète de voir commencer l'année 2012 sous le signe de "difficultés matérielles et budgétaires" pour les acteurs de la justice, auxquelles "s'ajoutent désormais un désenchantement et une souffrance généralisés".
Le tableau dressé par le Conférence nationale des présidents de TGI est très sombre : après "une année 2011 éprouvante qui restera sans doute parmi les plus difficiles supportées" par les juridictions, "notre tâche d'administration et d'animation devient impossible", écrit Paul-André Breton, président de cette instance, dans un message de voeux transmis cette semaine aux présidents de tribunaux.
"Aux difficultés matérielles et budgétaires s'ajoutent désormais un désenchantement et une souffrance généralisés chez les acteurs de terrain, magistrats et fonctionnaires", écrit Paul-André Breton, président du TGI de Lyon. Résultats : les présidents de tribunaux ont le sentiment que leur travail se "limite de plus en plus à la gestion d'une pénurie dramatique de moyens face à une inflation insupportable des charges dans un contexte de fréquentes improvisations juridiques", qui conduit à des" choix de priorités par défaut".