Juges : le CSM rappelle Sarkozy à l'ordre

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avec REUTERS

Saisi pour avis après les démêlés entre Nicolas Sarkozy et les magistrats, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) français a adressé un rappel sévère au chef de l'Etat et souligné les problèmes de moyens de l'institution judiciaire.

Cet avis écrit, diffusé jeudi, est le dernier épisode du conflit entre le chef de l'Etat et les magistrats, qui ont lancé un mouvement de protestation inédit. Nicolas Sarkozy avait parlé de "fautes" et promis des sanctions en raison du non-suivi judiciaire de Tony Meilhon, ex-détenu et principal suspect dans le meurtre d'une jeune fille, Laëtitia Perrais, près de Nantes. Le président de la République avait aussi qualifié Tony Meilhon de "présumé coupable" et lui avait imputé un viol dont il n'est pas accusé.

Le CSM, saisi par le ministre de la Justice, souligne en forme de réponse que "le respect de la présomption d'innocence, garanti par la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et le code de procédure pénale, s'impose à l'égard de toute personne mise en cause tant qu'elle n'est pas jugée".