Il faudra travailler plus longtemps

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
C'est ce qui ressort du premier document d'orientation du gouvernement sur les retraites.

Après plus d'un mois de concertation, le gouvernement précise ses grandes orientations sur le projet de loi sur les retraites. Les Français devront travailler plus longtemps pour toucher leur retraite, indique le gouvernement dans un document d'orientation de 14 pages envoyé dimanche aux syndicats, qui doit servir de base à la rédaction d'un projet de loi d'ici juillet.

Durée d'activité

Le gouvernement cite trois leviers sur lesquels il peut agir pour allonger la durée d'activité : augmentation de la durée de cotisation, report de l'âge d'ouverture des droits à retraite, ou renforcement des incitations à liquider sa pension de retraite au-delà de l'âge légal de 60 ans.

Les règles seront changées "de manière très progressive" avertit le document en précisant que "l'augmentation de la durée d'activité" se fera "au fur et à mesure que les générations, déterminées par leur année de naissance, atteindront l'âge de la retraite".

Cet allongement de la durée d'activité sera effectué progressivement sans changer les règles pour les Français qui ont déjà 60 ans et plus, promet le gouvernement. De même, la possibilité de partir plus tôt à la retraite pour ceux qui ont commencé à travailler plus tôt sera maintenue et il sera tenu compte de la pénibilité de certains métiers.

Ressources

Le gouvernement entend aussi "augmenter les ressources" destinées au financement du système de retraite par répartition, qu'il entend préserver. Pour ce faire, il souhaite "intégrer dans le champ de la réforme des retraites la mise en place d'une contribution supplémentaire de solidarité sur les hauts revenus et les revenus du capital", qui serait exclue du bouclier fiscal.

Réforme systémique

Le document liste 14 "engagements" (sauvegarder le système de retraite par répartition, assurer le retour à l'équilibre de nos régimes de retraite à moyen terme...), et exclut certaines pistes comme celle d'une baisse des pensions de retraite ou celle d'une hausse générale des prélèvements obligatoires ou des cotisations sociales pour financer le système.

Le gouvernement n’écarte pas pour le long terme la piste d’une réforme systémique du mode de calcul des droits (régimes par points ou en comptes notionnels, toujours dans le cadre de la répartition).