Le mouvement devrait se poursuivre dimanche. Les salariés de la compagnie de ferries SeaFrance sont en grève depuis vendredi pour dénoncer la baisse des salaires et le manque d'effectifs.Pour la direction, le manque à gagner est loin d'être négligeable en ce week-end de Pâques.
Un manque à gagner important
Le groupe avait 23.000 réservations pour la journée de vendredi et 12.000 pour la journée de samedi. "Pour la compagnie, cela représente un manque à gagner d'environ 260.000 euros pour le trafic, et de 186.000 euros pour les ventes à bord sur la seule journée de vendredi, alors même que nous sommes en réorganisation et que nous cherchons à redresser les comptes", a indiqué Vincent Launay, directeur général du pôle Opérations chez SeaFrance.
"Des solutions ont pu être trouvées pour que la quasi-totalité de ces passagers puissent quand même effectuer leur voyage sur d'autres compagnies", a-t-il assuré. Depuis vendredi, les trois navires passagers de SeaFrance, le Rodin, le Molière et le Berlioz, sont immobilisés à Calais par les salariés en colère.
Les négociations échouent
Une réunion s'est tenue samedi matin entre les salariés et la direction. En vain. Elle s'est conclue sur un constat d'échec de la part des syndicats. Une nouvelle assemblée générale est prévue dimanche matin pour décider de l'éventuelle poursuite du mouvement.
Les salariés se plaignent notamment de la baisse des salaires, "chaque salarié ayant vu sa paye retranchée de 100 euros de prime", selon Didier Cappelle. Ils protestent aussi contre le manque de personnel sur chaque bateau, notamment pour les traversées de nuit, à la suite de nouvelles affectations entrées en vigueur depuis le 1er février dans le cadre du plan de redressement du groupe. Le plan de redressement, signé en décembre, après des mois de conflit entre salariés et direction, prévoit 482 suppressions de postes sur 1.580.