Grandpuits : des camions se ravitaillent

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avec AFP , modifié à
La raffinerie est frappée par un deuxième arrêté préfectoral, provoquant la colère des salariés.

La raffinerie de Grandpuits a été une nouvelle fois réquisitionnée samedi par arrêté préfectoral. Elle restait à l'arrêt à la mi-journée, mais des camions-citernes pouvaient tout de même se ravitailler au dépôt de carburant, provoquant la colère des grévistes.

Deuxième réquisition

Après dix jours de blocage de cette raffinerie vitale pour l'approvisionnement de la région parisienne, le préfet de Seine-et-Marne, Jean-Michel Drevet, a pris dans la nuit de vendredi à samedi un second arrêté de réquisition des grévistes.

Quelques heures plus tôt, le tribunal administratif de Melun avait suspendu un premier arrêté de réquisition, sur la base duquel des gendarmes mobiles avaient débloqué le dépôt de carburants vendredi matin. Le juge administratif lui reprochait d'avoir "porté une atteinte grave et manifestement illégale au droit de grève" en réquisitionnant "la quasi-totalité du personnel de la raffinerie".

Selon le ministère de l'Intérieur, le second texte préfectoral se "cantonne à une réquisition du personnel strictement nécessaire", et devrait donc pas avoir de recours.

Une solution difficile sur le long terme

Néanmoins, cette deuxième réquisition ne fait que reculer le problème, car la raffinerie reste arrêtée. "Il reste approximativement trois à quatre jours d'autonomie, les cuves sont presque à sec", explique le chef opérateur Philippe Lacroix. "On vide nos stocks et quand ils seront vides, je ne sais pas comment on va approvisionner le pays".

Devant l'entrée de l'usine, les grévistes n’imaginent pas une nouvelle intervention des forces de l’ordre. "On n'est pas des voyous, on n'est pas des casseurs, on se bat simplement contre la réforme des retraites de Sarko".

Les grévistes devraient déposer dès lundi un nouveau référé contre l'arrêté de réquisition.