Galliano écope d'une amende

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avec AFP , modifié à
Accusé d'injures raciales, le couturier a été condamné à verser 6.000 euros, avec sursis.

Plus de deux mois après son procès, John Galliano est enfin fixé sur son sort. L’ancien couturier de la maison Dior a été condamné jeudi à 6.000 euros d'amende pour injures à caractère racial ou religieux. L'ancien couturier était accusé d'avoir insulté un couple en février dernier et une autre femme en octobre 2010.

L'ancien styliste de Dior a été condamné à 4.000 euros d'amende avec sursis pour l'incident survenu le 24 février 2011 et à 2.000 euros d'amende avec sursis pour l'incident d'octobre 2010. En dépit de sa triple addiction, John Galliano avait une conscience suffisante de ses actes, a justifié le tribunal.

10.000 euros requis

Le styliste anglais a préféré ne pas assister au délibéré, afin d’éviter les hordes de journalistes. Le 22 juin dernier, la presse internationale s’était massée devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour assister au procès.

Le procureur, Anne de Fontette, avait requis au moins 10.000 euros d'amende. Consciente que John Galliano n’était "pas un théoricien du racisme anti-juif ou anti-jaune", la magistrate déplorait toutefois "le racisme et l'antisémitisme du quotidien, des parkings et des supermarchés".

La "triple addiction"

Durant l’audience, John Galliano avait assuré à la barre ne se souvenir de rien. Pour expliquer son comportement, il avait ajouté qu'il souffrait à l'époque d'une "triple addiction", à l'alcool, aux somnifères et au valium.

Des injures à répétition

Une addiction qui l’a conduit, à tenir des propos racistes, à plusieurs reprises. Le 24 février dernier, dans un bar du Marais, il avait traité une jeune femme de "dirty Jewish face" ("sale gueule juive" en anglais) et son ami de "fucking Asian bastard" ("putain de bâtard asiatique").

Après leur plainte, une troisième jeune femme avait à son tour assuré avoir eu maille à partir avec le couturier quelques mois avant, début octobre 2010. John Galliano l'aurait alors traitée de "sale pute juive".

Le jour de l’audience, le Sun avait mis en ligne une vidéo montrant le couturier dans le même bar parisien, mais à une date indéterminée. On y voit John Galliano lancer "J'adore Hitler. Des personnes comme vous seraient mortes. Vos mères, vos pères seraient tous des putains de gazés".

Suite à ces dérapages à répétition, la maison Dior avait décidé de le licencier de son poste de directeur de l’enseigne.