Fofana n’a "plus rien à gagner"

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avec agences , modifié à
Au procès du Gang des barbares, Youssouf Fofana n’est sorti de son silence que quelques instants.

Mardi, il avait gardé le silence le plus complet, refusant même de décliner son identité. Mercredi, à la barre de la cour d’Assises des mineurs à Créteil, Youssouf Fofana n’a prononcé que quelques mots pour ce procès en appel du Gang des barbares dans lequel il n’est qu’un simple témoin.

"Mes secrets avec moi dans la tombe"

"Je n'ai plus rien à dire (...) Je n'ai plus rien à perdre, plus rien à gagner (...) J'emporterai mes secrets avec moi dans la tombe", a lâché le chef présumé de ce groupe jugé pour avoir séquestré, torturé et tué Ilan Halimi en 2006.

"Je ne suis pas Mère Teresa", a ajouté Youssouf Fofana, condamné à perpétuité en première instance. Une manière pour lui d’indiquer qu'il refusait de venir en aide à ses 17 complices présumés rejugés parce qu’ils ont, eux, décidé de faire appel.

La famille d'Ilan Halimi attend toujours

Lors du premier procès, en juillet 2009, Youssouf Fofana avait reconnu avoir lui-même porté les coups fatals à Ilan Halimi, séquestré pour tenter d’obtenir une rançon de sa famille. Et avait déjà multiplié les provocations.

Au-delà de l’audition de Youssouf Fofana, les proches d’Ilan Halimi attendent encore beaucoup de ce second procès pour tenter de comprendre trois semaines de calvaire. "J'espère qu'avec l'absence de Fofana que les langues se délieront", avait expliqué la petite amie d’Ilan Halimi sur Europe 1 avant le début des audiences.