Fin de partie pour "Juif ou pas juif"

L'ingénieur et inventeur de l'application, Johann Levy promettait de lister les personnalités juives ou converties
L'ingénieur et inventeur de l'application, Johann Levy promettait de lister les personnalités juives ou converties © DR
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avec AFP
Les poursuites contre Apple ont été abandonnées en France après le retrait total de l'application.

Le feuilleton de l'application "Juif ou pas juif ?" est terminé. Au lendemain de l'annonce du retrait mondial de l'application commercialisée par Apple, les quatre associations anti-racistes françaises qui poursuivaient la firme américaine, ont annoncé la cessation des poursuites.

L'Union des étudiants juifs de France (UEJF), J'accuse, SOS Racisme et le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) avaient assigné Apple devant le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris pour obtenir que la marque à la pomme renonce à commercialiser cette application au niveau mondial.

"Je suis satisfait que M. Levy (le créateur de l'application NDLR) ait été saisi d'un tardif repentir et ait pris la sage décision de retirer l'application", a salué Me Stéphane Lilti, au nom des quatre associations.

L'UEJF promet plus de vigilance

Face au scandale suscité par "Juif ou pas Juif", Apple avait annoncé son retrait le 14 septembre en France et le 18 octobre dans toute l'Europe. Mais l'application, qui offrait une liste de 3.500 personnalités d'origine ou de religion juive, restait disponible ailleurs dans le monde.

La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) avait déjà renoncé à un recours en justice. Elle réclamait la désinstallation de l'application chez ceux qui l'avaient déjà achetée et téléchargée.

Mais l'affaire a marqué les esprits, surtout les associations qui luttent contre les discriminations. L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a ainsi annoncé le lancement de la cellule de veille "Watch' App". "Cette cellule de veille sera chargée de pointer les applications susceptibles de diffuser des préjugés racistes ou antisémites afin qu'elles soient retirées", explique l'UEJF dans un communiqué.