Fadettes : le patron de l'IGS contredit Courroye

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avec AFP , modifié à

Le patron de la police des polices (IGS), Claude Bard, a contredit Philippe Courroye devant les juges en affirmant que le procureur de Nanterre avait explicitement demandé à l'IGS le contenu des SMS d'un journaliste du Monde, selon le PV d'audition publié lundi par Le Monde. Claude Bard a été entendu le 17 février comme témoin assisté dans l'enquête sur les factures téléphoniques détaillées ("fadettes") de journalistes du Monde.

Le procureur de Nanterre Philippe Courroye a été mis en examen dans cette affaire, soupçonné d'avoir cherché à identifier les sources de journalistes du Monde travaillant sur l'affaire Bettencourt, en demandant à l'IGS d'analyser leurs factures téléphoniques détaillées. ClaudeBard a indiqué avoir reçu un coup de téléphone de Philippe Courroye le 28 septembre. "Lors de cet entretien, il m'a demandé s'il était possible d'obtenir techniquement le contenu des SMS", a indiqué Claude Bard aux juges d'instruction, selon le PV d'audition publié par le Monde.

"J'ai répondu 'non si ce n'est pas dans un cadre judiciaire approprié, à savoir dans le cadre d'une commission rogatoire'", a-t-il ajouté, en précisant avoir demandé à Philippe Courroye de prendre contact avec le numéro 2 de l'IGS, Daniel Jacquème.