La hiérarchie policière a de nouveau mis en garde les policiers, la semaine dernière, sur l'usage de Facebook et plus précisément sur le vol d'identités électroniques. Dans une note interne en date de jeudi dernier, la direction centrale de la sécurité publique (DCSP) met en garde ses troupes (90.000 fonctionnaires) sur le fait que "des internautes peuvent spolier des données personnelles, même masquées" et "les détourner afin de servir d'autres intérêts". Les policiers, "particulièrement actifs sur les réseaux sociaux dans le contexte actuel constituent des cibles de choix", écrit-elle.
La DCSP invoque à cet égard un compte Facebook de "policiers en colère" qui "aurait été infiltré" début mai "dans le but de récupérer des informations personnelles pour les diffuser sur le site Copwatch" qui fiche policiers et gendarmes et a été interdit par voie judiciaire en février 2012. Il s'agit de l'un de ces comptes créés sur Facebook par des policiers protestant contre la mise en examen d'un gardien de la paix, le 25 avril, pour homicide volontaire après voir tué un malfaiteur en fuite à Noisy-le-Sec en Seine-Saint-Denis, ce qui a suscité plusieurs manifestations policières.