École juive/Merah: "pas de haine, pas de colère"

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INTERVIEW E1 - "On vit avec, mais c'est dur", se souvient, mardi sur Europe 1, Jonathan, 18 ans, ancien élève de l'école Ozar Hatorah de Toulouse où Mohamed Merah assassinait, il y a un an, un père de famille et trois enfants. Le jeune homme raconte l'après. "Ca revient, avant de dormir. Des images de sang, le bruit des coups de feu qui fait écho, un scooter dans la rue, on se retourne et pendant à peine une seconde, on se dit : 'Et si ça recommence ?'", explique Jonathan. "On est toujours marqué un an après, on se doit d'avancer quand on voit comment avancent les familles des victimes... Comme le directeur de notre école, Yaakov Monsonégo et son épouse, ou encore la femme de Jonathan Sandler. On prend exemple sur eux", poursuit le jeune homme désormais étudiant à Créteil.

Que ressent-il quand il pense à Mohamed Merah aujourd'hui ? "Je ne pense pas à Mohamed Merah, l'assassin qu'on aurait pu arrêter ou l'assassin qui a aussi abattu froidement des soldats", assure-t-il. "Je pense plus à Myriam Monsonégo, à Aryeh, à Gabriel et à Jonathan Sandler. C'est surtout ça : pas de la haine, pas de la colère, c'est de la tristesse puisqu'on repense directement aux victimes."