Durandet : "pas l’âme d’un Columbo"

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Fabienne Cosnay , modifié à
Après son audition devant les juges, l’amant de Suzanne Viguier donne sa version des faits.

Celui que l’on surnomme "Columbo" dans les médias, ne se sent pas l’âme d’un apprenti policier. "J’ai cherché Suzy, c’est tout" a confié Olivier Durandet, l'amant de Suzanne Viguier, à Marc-Olivier Fogiel,mardi, sur Europe 1.

"A la barre, j’ai essayé d’expliquer les sentiments qui m’avaient traversés". Accusateur et "accusé" à la fois. Olivier Durandet a livré un témoignage clef lundi à la barre de la cour d’assises du Tarn.

"Me rassurer"

S’il a cherché à faire l’inventaire des affaires de Suzanne dans la maison des Viguier, trois jours après sa disparition, c’est uniquement pour faire progresser l’enquête, a-t-il expliqué. "Je voulais savoir absolument où elle était". "Je suis venue chercher dans la maison quelque chose qui pouvait me rassurer, me donner une piste".

Mis quelques heures en garde à vue le 9 mars pour subornation de témoin, Olivier Durandet avait reconnu, lors de la première semaine de procès, avoir demandé à une baby-sitter de lui ouvrir la maison du couple Viguier. La défense suggère qu'il en a profité pour compromettre Jacques Viguier et y déposer le sac à main de Suzanne contenant notamment les clés de la maison. Les portes de la maison étant fermées, il est improbable qu'elle soit partie en laissant les clés à l'intérieur.

"Viguier est absent de son procès"

"Mon combat aujourd‘hui, c’est de retrouver le corps de Suzanne, condamnation ou pas, a-t-il expliqué, réaffirmant son intime conviction : Jacques Viguier "est coupable". Et de souligner le côté "complètement absent", "dans le vide absolu" de l’ancien professeur de droit au procès.

Le verdict est attendu samedi.