Des étudiants en grève des loyers

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A Lille, plus de 300 étudiants entendent ainsi protester contre l'insalubrité de leur logement.

Le mouvement pourrait faire tache d’huile. A Lille, entre 300 et 400 étudiants ont décidé de ne plus payer leur loyer, pour protester contre l’insalubrité de leur logement. Ils entendent ainsi pointer du doigt les problèmes d’hygiène et d’humidité, le manque de personnel de nettoyage, la présence de blatte et de cafards.

"Staphylocoque doré"

Cette grève des loyers a été lancée par la fédération des étudiants en résidence universitaire de France (Féruf), l’Union des étudiants communistes (UEC) et la CGT-Crous. Pour l’heure, seules quatre résidences du campus de Villeneuve d’Ascq (Évariste-Galois, Albert-Camus, Châtelet et Van-der-Meersch), construites dans les années 1960, sont concernées.

Quand l’état des chambres, d’une taille de 9 m², n’est pas en cause, ce sont les parties communes qui sont pointées du doigt. La Croix cite l’exemple de Maxime, résident à Evariste-Gallois, qui, entre autres précautions d’hygiène, se déplace avec sa propre lunette pour aller aux toilettes. "Quand je suis arrivé à Galois, je ne prenais pas ces précautions d’hygiène", raconte l’étudiant. "Puis j’ai attrapé un staphylocoque doré, dont je ne me suis toujours pas débarrassé. Ici, on vit constamment avec la peur d’avoir un problème de santé."

Les syndicats menacent

L’Unef et la Féruf réclament désormais "le respect par la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, du plan Anciaux qui prévoit 6.500 nouveaux logements et 8.000 logements rénovés par an jusqu’en 2014".

Pour l’heure, difficile d’évaluer l’ampleur du mouvement, la période d’encaissement des loyers de février s n’étant pas close. Mais les syndicats étudiants promettent déjà d’étendre la grève aux académies de Lyon, de Grenoble, de Bordeaux et de Rennes.