Des cars de CRS devant Charlie Hebdo

© MAX PPP
  • Copié
et Xavier Yvon , modifié à
Après la publication des caricatures de Mahomet, le dispositif de sécurité est renforcé.

Des journalistes sous protection policière, des cars de CRS devant les bureaux du journal : après la publication de caricatures du prophète Mahomet dans Charlie Hebdo, les mesures de sécurité se multiplient. Une publication qui intervient dans un contexte particulièrement tendu, une flambée de violences secoue en effet le monde musulman en raison d’un film anti-islam.

>> Lire aussi  : Les caricatures de Mahomet, des précédents violents

Les policiers campent devant Charlie Hebdo

Le siège du journal, situé dans le XXe arrondissement de Paris, est sécurisé depuis mardi soir par les forces de l'ordre. Pas moins de trois cars de CRS stationnent, jour et nuit, depuis mardi, devant l'immeuble en bordure de périphérique qui abrite les nouveaux locaux de Charlie Hebdo. Des renforts devraient même arriver en fin de matinée.

Talkie-walkie à la main, des CRS montent la garde. Dans la matinée, trois d'entre eux sont même allés renforcer une grille derrière l'immeuble pour s'assurer que tous les accès étaient contrôlés. Des policiers se trouvent également à l'intérieur même du bâtiment, dans les étages.

Dès lundi, la préfecture de police avait pris les devants en appelant la direction de Charlie Hebdo pour connaître leurs intentions dans ce contexte très tendu. Le journal satirique n'est pas revenu sur sa décision de publier les caricatures.

Trois dessinateurs sous surveillance

Depuis l'incendie des locaux de Charlie Hebdo dans la nuit du 1er au 2 novembre, après la publication d'un numéro rebaptisé Charia Hebdo, trois dessinateurs sont placés sous surveillance policière.

Depuis 2011, Charb, le directeur de la publication de Charlie Hebdo, est protégé en permanence par deux policiers. Interrogé par Europe 1, Charb a ironisé sur cette surveillance policière dont il fait l'objet. "Au moins, pendant ce temps, ils sont pas occupés à virer des Roms", a-t-il réagi. Les dessinateurs Luz et Riss, auteurs avec Charb de certaines des nouvelles caricatures de Mahomet, sont également placés sous protection.

>> Lire aussi : Charb : "si on commence à céder..."