Delarue Tour, première étape

Jean-Luc Delarue était dans un lycée de Quimper pour parler prévention.
Jean-Luc Delarue était dans un lycée de Quimper pour parler prévention. © MAXPPP
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avec Pierre-Baptiste Vanzini et AFP , modifié à
Devant des lycéens de Quimper, l’animateur s’est livré sur son expérience d’ancien toxicomane.

C’est en début d’après-midi, jeudi, que le camping-car brun clair de Jean-Luc Delarue a franchi les grilles du groupe scolaire privé Le Likès, à Quimper. L’animateur, qui entamait là sa tournée anti-drogue, était très attendu au lycée breton. L’amphithéâtre censé accueillir la réunion de prévention avec la star du petit écran, mais aussi d’autres toxicomanes, était bondé. Et les classes avaient dû être tirées au sort pour assister à la conférence.

"On l’a écouté en tant qu’homme"

Jean-Luc Delarue a au final passé près de deux heures devant plus de 300 élèves. L’animateur a tout dit, sans fards. "J’étais très malade l’été dernier. Je suis tombé par terre chez moi après n’avoir pas dormi pendant trois jours et trois nuits. Il ne faut pas avoir peur de raconter des choses comme celle-là. Ma fiancée m’a ramassé. J’avais la lèvre fendue, du sang sur le visage. Je ne m’étais pas rendu compte que j’étais tombé. J’avais du mal à monter un étage alors que je suis marathonien", a raconté un Jean-Luc Delarue visiblement très tendu.

"Je n’ai jamais réussi à faire les choses à moitié. Aujourd’hui, je fais de la prévention et pas à moitié. Autant faire des choses positives avec l’énergie qu’on a." Et Jean-Luc Delarue semble tout à fait crédible dans son nouveau rôle. Il convainc son auditoire. Laura a même oublié le côté people et paillette. "Franchement, on l’a écouté en tant qu’homme, et pas en tant que people", assure cette élève de Terminale au micro d'Europe 1. "Je ne pensais pas, mais c’était très bien."

"Il en prenait pour ne pas être mal"

L’animateur se confie vraiment. Il parle de son arrestation et de son usage quotidien. Un témoignage qui a marqué Floriant. "Au début, il prenait de la coke pour être bien, et à la fin il en prenait pour ne pas être mal. Des fois, il devait en prendre pour arriver à se lever le matin", raconte l’adolescent.

Et ce que certains ont remarqué, c’est que Jean-Luc Delarue s’est tellement fondu dans le décor, que ce n’est pas à lui qu’on a posé le plus de questions. "Delarue a rempli la salle" mais c'est un autre intervenant, "Camel, le toxico, qui nous a touchés" en déclarant que sa vie était "foutue", a commenté Clément, 17 ans, élève de première commerciale

Après Quimper, l'animateur qui intervient "à la demande", a prévu d'aller dans le Nord et l’Est de la France, à Avesnes-sur-Helpe le 10 mars, Tourcoing le 11 mars, puis Metz, Besançon, Chambéry, Mayenne, Toulouse et Castres, selon l'agenda figurant sur le site de sa fondation www.fondationreservoir.org.