Corruption : le procès de Safran reporté

  • Copié
avec AFP

Le procès du groupe d'électronique et de défense Safran (ex-Sagem) pour des faits présumés de corruption au Nigeria, qui devait débuter ce lundi et s'achever mercredi, a été renvoyé par le tribunal correctionnel de Paris aux 4, 5 et 6 juin. C'est plus précisément Sagem, fusionné en 2005 avec le motoriste aéronautique Snecma pour former Safran, qui est visé par les poursuites. L'entité est soupçonnée d'avoir, entre 2000 et 2003, corrompu des fonctionnaires nigérians dans le but de décrocher un juteux marché de production de cartes d'identité dans le pays le plus peuplé d'Afrique.

L'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo avait affirmé en 2005 que des responsables de Sagem avaient versé en 2001 des pots-de-vin allant de 30.000 à 500.000 dollars (de 22.800 à 380.600 euros) afin de remporter un contrat pour la production de 60 millions de cartes d'identité au Nigeria. Au total, le contrat portait sur un montant de 214 millions de dollars (163 millions d'euros).