Condamné pour avoir menotté un ado à un arbre

Un gendarme est interdit d'exercer durant 5 ans et condamné à 6 mois de prison avec sursis pour avoir menotté un jeune de 17 ans à un arbre l'an dernier.
Un gendarme est interdit d'exercer durant 5 ans et condamné à 6 mois de prison avec sursis pour avoir menotté un jeune de 17 ans à un arbre l'an dernier. © MAX PPP
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MS avec AFP
Le gendarme écope de six mois de prison et d’une interdiction d’exercer son métier durant 5 ans.

Il voulait faire avouer un cambriolage à un jeune homme de 17 ans. Un gendarme de 39 ans a été condamné mardi à Saint-Etienne pour avoir menotté à un arbre ce suspect il y a un an. Ce militaire écope de six mois de prison avec sursis et une interdiction d'exercer durant cinq ans. Le tribunal correctionnel lui a aussi infligé une amende de 2.000 euros.

Le gendarme, affecté à la brigade de Saint-Genest-Malifaux, dans la Loire, au moment des faits, avait immédiatement été suspendu. Il a ensuite été muté dans une brigade du Rhône.

Quant au voleur présumé, résident d'un centre éducatif renforcé des Bouches-du-Rhône et en visite dans la Loire à l’époque des faits, il avait été amené à la brigade de gendarmerie par son éducateur qui avait retrouvé dans ses affaires des objets volés. Les victimes du cambriolage ne s'étaient pas encore aperçues du délit et aucune plainte n'avait encore été déposée.

Ils avaient tenter de l'en dissuader

Les gendarmes avaient alors fait monter le jeune garçon dans un véhicule pour qu'il leur montre où le cambriolage avait eu lieu. Mais il niait les faits. Une altercation avait suivi avec le chef de patrouille et ce dernier avait décidé de l'emmener dans un bois. C’est alors qu’il l’avait attaché à un arbre pour tenter de lui faire avouer son méfait. Et ce, malgré les tentatives de ses deux collègues pour l'en dissuader.

"Tout cela a duré moins de cinq minutes. Il y a eu des violences minimes. Mais ce ne sont pas des procédés tolérables", avait estimé le procureur l’an dernier. Placé en garde à vue dans la soirée, le gendarme avait reconnu avoir commis une faute mais était incapable d'expliquer son geste.