Circulaire Guéant : le flou se dissipe

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Solène Cordier avec AFP , modifié à
Les cas en souffrance seront examinés en priorité, dès la promulgation d'une nouvelle circulaire.

Les contours du nouveau texte remplaçant la très décriée circulaire Guéant du 31 mai 2011, abrogée jeudi, se précisent.

Cinq grandes orientations ont été données vendredi par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso. Elles visent à faciliter l'obtention, pour les étudiants et les chercheurs étrangers, des demandes d'autorisations de travail.

Pendant un an, la circulaire Guéant demandait au contraire aux préfets de les instruire "avec rigueur".

Réexamen prioritaire

Concernant les dossiers "en souffrance depuis juin 2011", ils vont être "rééxaminés prioritairement", a annoncé la ministre. Et dans l'attente de la décision sur le changement de statut, "les personnes concernées auront une autorisation de permission de séjour de six mois, pour sortir de la précarité".

325 cas litigieux

De quoi réjouir les collectifs de défense de ces étrangers, qui s'étaient déjà félicités jeudi de l'annonce de l'abrogation de la circulaire. Le collectif du 31 mai, qui réclamait depuis un an l'abrogation de la circulaire, a dénombré pour sa part 1.164 cas litigieux d'étudiants étrangers pendant cette période. Il en compte aujourd'hui 325 "tou­jours dans une situa­tion dif­fi­cile".

Optimisme

Parmi eux, Ruchong Zhao, titulaire d'un diplôme d'informatique appliquée à la santé, qui a dû quitter son emploi en octobre, faute d'autorisation administrative. Depuis cette date, cet ancien étudiant chinois multiplie les recours.

Mais aussi Nabil Sebti, le porte-parole du collectif. Ce Marocain diplômé d'HEC avait dû rentrer au Maroc en décembre dernier après s'être retrouvé sans-papiers. Sur Twitter, il fait part de son optimisme.