Chômage partiel: la CGT ne signe pas l'accord

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avec AFP

La CGT a annoncé jeudi qu'elle ne signait pas l'accord conclu entre les partenaires sociaux le 6 février sur l'activité partielle de longue durée, qui développe, selon la confédération, "un chômage partiel non contrôlé". Avec cet accord, "on a manqué une occasion d'offrir aux salariés et aux entreprises une véritable alternative aux licenciements", affirme la CGT dans un communiqué. "Cet accord ne modifie pas la situation actuelle des salariés mais les employeurs seront mieux indemnisés par l'Etat et l'Unédic qui s'endettera un peu plus pour cela", a ajouté le syndicat.

Au lieu d'unifier les "dispositifs actuels de chômage partiel" et de modifier le "financement pour sécuriser le contrat de travail tout en préservant les capacités productives de l'entreprise en attendant le redémarrage de l'activité", cet accord "développe un chômage partiel non contrôlé qui permet aux employeurs de recourir tour à tour aux heures supplémentaires défiscalisées puis au chômage partiel, touchant ainsi deux fois les aides publiques", fait valoir la CGT.

Le syndicat de Bernard Thibault déplore aussi que l'accord "supprime l'autorisation administrative visant à contrôler la réalité des difficultés économiques de l'entreprise avant l'enclenchement du dispositif". "Dans ces conditions, la CGT a décidé de ne pas signer cet accord et de ne pas cautionner les décrets qui s'y rattachent", conclut-elle. A l'issue de la négociation, le 6 février, la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC et FO avaient indiqué qu'elles signeraient ce projet d'accord simplifiant le dispositif du chômage partiel, mais la CGT avait réservé sa décision.