Carlos : les espions de l'Est entrent en scène

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avec AFP

Après avoir évoqué les communistes vénézuéliens, les combattants palestiniens, les révolutionnaires allemands, la cour d'assises spéciale de Paris se frotte depuis mardi aux ex-espions des pays de l'Est dont les rapports constituent la pierre angulaire du procès de Carlos. Au début des années 1980, Ilich Ramirez Sanchez pilote tranquillement ses activités "révolutionnaires" depuis la Hongrie, l'Allemagne de l'Est et la Roumanie où il a installé ses quartiers. Mais la bienveillance des régimes communistes envers ces camarades "anti-impérialistes" se double d'une étroite surveillance de tous leurs faits et gestes.

Après l'effondrement du bloc communiste, la police française, qui traque Carlos, se tourne vers les nouvelles autorités de ces pays pour consulter leurs archives. Le résultat dépasse ses espérances. Compte-rendus de filatures, procès-verbaux d'écoutes téléphoniques, écrits et notes personnelles des membres du groupe de Carlos saisis lors de fouilles: toutes les années passées par l'organisation derrière le Rideau de fer y sont scrupuleusement décrites.