Pour ce qu'ils souffrent d'allergie, parce que leur religion est différente ou parce que leurs parents manquent d'argent, l'accès de certains aux enfants aux cantines scolaires peut varier d'une école à l'autre. Pourtant, la loi est très claire : si une mairie propose un service de cantine dans son école, elle doit l’égalité d’accès pour tous, même si cela impose des aménagements.
Pour mettre fin aux inégalités, Dominique Baudis, le Défenseur des droits a lancé vendredi un appel à témoignages pour dresser un état des lieux des conditions d'accès à la restauration scolaire.
Témoigner de la diversité des pratiques
Parents d'élèves, enfants, maires, chefs d'établissement, et personnels des cantines sont invités sur le site internet de l'institution à témoigner de la diversité des pratiques dans l'accès aux cantines. En quelques questions, ceux qui le souhaitent peuvent s’exprimer en donnant le nom de la commune et en décrivant les faits dont ils ont été témoins.
Chaque année, de nombreux problèmes d'accès à la restauration scolaire sont signalés par des familles dont les enfants souffrent d'allergies alimentaires ou dont un parent est au chômage. Ainsi, l'interdiction de la cantine à des enfants de chômeurs avait provoqué une polémique à Thonon-les-Bains en septembre dernier. La question des interdits religieux à la cantine met également de nombreux responsables éducatifs dans l'embarras.
Elaborer un guide des bonnes pratiques
Le Défenseur des droits souhaite, sur la base des témoignages qui seront recueillis tout au long du mois de septembre, élaborer un projet de "charte ou de recueil de recommandations juridiques et pratiques, utile aux parents comme aux élus". Ce guide des bonnes pratiques aura aussi pour but des prévenir les mairies des risques qu’elles encourent à ne pas accepter tous les élèves.