Bettencourt : nouveaux éléments dans l'enquête

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avec AFP

Les juges chargés de l'enquête sur un éventuel abus de faiblesse de l'héritière de L'Oréal, Liliane Bettencourt, s'intéressent à un investissement de 143 millions d'euros en 2011 dans une société de paris en ligne, Lov Group.   

Le PDG de ce groupe, Stéphane Courbit, révèle dans un entretien au site internet des Echos que sa société a été perquisitionnée. Jean-Marie Messier, ancien PDG de Vivendi Universal devenu consultant, qui est intervenu dans la transaction, a été dernièrement entendu comme témoin. Stéphane Courbit nie tout abus de faiblesse dans cette opération. "C'est une aberration et c'est juridiquement impossible puisque je n'ai pas négocié en direct avec Madame Liliane Bettencourt, mais dans le cadre d'un processus normal impliquant des conseils et des experts", dit-il.  

Liliane Bettencourt a été placée sous tutelle de sa famille en octobre dernier car il a été établi par expertise qu'elle souffrait de démence depuis au moins 2006. Après la découverte de cet épisode concernant Lov Group, un remboursement des 143 millions d'euros avait été annoncé mais il n'est pas effectif à ce jour, admet Stéphane Courbit. Il précise que "120 millions ont d'ores et déjà été utilisés pour accélérer le développement du groupe et renforcer sa structure financière".   

Il dit avoir engagé une médiation sur le litige, qui vient d'échouer. "Nous avons formulé huit propositions différentes garantissant toutes les intérêts de la famille Bettencourt. Une neuvième proposition a été faite par les médiateurs. Nous n'étions pas loin mais, hélas, elles ont toutes été rejetées", explique-t-il. "J'en déduis qu'ils ont préféré rester actionnaires du groupe", conclut-il.