Au 115, les familles appellent à l'aide

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avec Raphaële Schapira , modifié à
INFO E1 - En novembre, 53% des appels reçus provenaient de familles avec enfants.

Le thermomètre baisse, les appels au 115 augmentent. Comme tous les hivers, le SAMU social est totalement saturé. Le mois dernier, 75 % des personnes qui ont appelé au 115 se sont entendues dire : "non il n'y a pas de place".  Et fait nouveau cette année, d'autant plus alarmant, avec  53% des appels en novembre, les familles avec enfants représentent désormais la majorité des demandes d'hébergement d'urgence, dont un tiers provenant de femmes seules avec leurs enfants, selon les informations recueillies par Europe 1.

Des histoires différentes, un parcours similaire

Les familles qui appellent le 115 ont bien souvent des parcours qui se ressemblent. Une descente aux enfers qui commence lorsqu'un des deux parents se retrouve au chômage. Le loyer devient difficile à payer. Le ménage tente alors de faire une demande de logement social … mais aucun ne se libère. Les familles se retrouvent à la rue, sans solution.

C'est à ce moment-là qu'elles font appellent au SAMU social. Problème : la plupart des places proposées le sont en centre d'hébergement d'urgence. Des lieux qui ne sont pas du tout adaptés aux familles puisque créés pour des hommes seuls. 

Vers un retour des bidonvilles ?

Conséquence, ces parents et ces enfants finissent souvent en hôtel social, parfois dans des conditions très difficiles. Des associations vont même jusqu'à  réquisitionner des salles à manger d'hôtels pour y accueillir des familles.

Une situation alarmante selon un responsable associatif qui confiait, mardi à Europe 1 : "Nous sommes au bord de la crise humanitaire. Si l’État ne fait rien, dans quelques mois, nous verrons des bidonvilles se réinstaller en périphérie des grandes villes".