Amiante: le préjudice "d'anxiété" reconnu

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avec AFP

Vingt-et-un anciens salariés de l'entreprise Eternit de Terssac, dans le Tarn, exposés pendant des années à l'amiante ont obtenu de la justice 10.000 euros d'indemnisation chacun au titre du "préjudice d'anxiété", a-t-on appris jeudi auprès de l'association de soutien ARDEVA.

"Ces dossiers concernent des salariés qui ont été placés en préretraite, même s'ils ne sont pas atteints du cancer lié à l'amiante", a expliqué le porte-parole de l'Association régionale des victimes de l'amiante (ARDEVA) Jean-Marie Birbès qui a eu notification jeudi de la décision rendue le 3 mai par la cour d'appel de Toulouse.

"La décision de Toulouse confirme celle des prud'hommes d'Albi et va dans le même sens que celle prise récemment par la cour d'appel de Paris. C'est important pour les futurs dossiers" a-t-il ajouté. Deux nouvelles requêtes d'anciens salariés d'Eternit ont été déposées ces derniers jours devant les prud'hommes d'Albi, a-t-il dit.

La Cour d'appel de Paris a reconnu en décembre 2011 ce "préjudice d'anxiété" à 36 ex-salariés d'une société de Sens, dans l'Yonne, ZF Masson placés dans "une situation d'inquiétude permanente face au risque de déclaration, à tout moment, d'une maladie liée à l'amiante". Elle leur a aussi reconnu un "préjudice découlant du bouleversement des conditions d'existence" et leur a accordé à chacun 27.000 euros en réparation.