Affaire Grégory, la décision reportée

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
La justice a reporté au 20 octobre sa décision sur la demande de nouvelles analyses.

Plus de 25 ans après les faits, la mort du petit Grégory, retrouvé mort noyé, pieds et poings liés dans la Vologne, le 16 octobre 1984, reste une énigme. Mercredi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon, chargée de l’enquête sur cet assassinat, a décidé de reporter sa décision sur la demande de "nouvelles investigations techniques", déposée en juin par Thierry Moser, avocat de Jean-Marie et Christine Villemin, les parents de Grégory.

Qualifiée de "procédure de la dernière chance" par Me Moser, l’audience du 30 juin avait été mise en délibéré au 29 septembre. La décision sera finalement rendue le 20 octobre prochain.

Analyser les cordelettes

Pour la justice, il s'agit notamment d'autoriser l'analyse ADN d'un cheveu retrouvé sur le pantalon de l'enfant de quatre ans. Une recherche complémentaire d'ADN "au coeur" des cordelettes qui avaient servi à l'entraver doit également être décidée.

Avec ce nouveau procédé de recherche sur un nombre d'échantillons faible voire unique, appelé LCN - Low Copy Number -, les cordelettes devront être découpées et donc détruites. "Pour nous l'essentiel ce sont les cordelettes, car là on est très proche, on touche le crime. C'est le point primordial", a commenté Marie-Christine Chastant-Morand, l'autre avocate de Jean-Marie et Christine Villemin.

La voix du corbeau

Autre "investigation technique" demandée, la comparaison entre les enregistrements de la voix du corbeau et les voix des différents protagonistes de l'affaire, telles qu'elles ont été recueillies par les journalistes de l'époque. Ces documents sonores sont conservés à l'Institut national de l'audiovisuel (INA).

Il est également question de chercher des traces digitales "sur la partie collante des enveloppes" et des traces de foulage (reliefs sur une page dus à la pression de l'écriture) sur la lettre de revendication du crime.

Une demande de prélèvements ADN

Le parquet et les époux Villemin ont également demandé une série de prélèvements ADN sur une dizaine de personnes, dont des anciens collègues de Jean-Marie Villemin et des voisins ou anciens voisins de la famille.

En mai dernier, les espoirs de découvrir l'assassin du petit Grégory, grâce à une première série d'analyses ADN, avaient été balayés, le parquet général de Dijon annonçant qu'elles ne menaient à aucune piste.