Adolescente fauchée : relaxe requise pour la SCNF

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avec AFP

Le parquet a requis la relaxe pour la SNCF, poursuivie après la mort en 2003 d'une adolescente de 16 ans qui avait été fauchée par un train à la halte TER de Laillé (Ille-et-Vilaine), jeudi devant le tribunal correctionnel de Rennes. La SNCF répond d'"homicide involontaire par personne morale" pour cet accident survenu dans la soirée du 17 février 2003.

Sandy Robert venait de descendre du TER Rennes-Redon pour rentrer chez elle quand elle avait été écrasée par un train arrivant à pleine vitesse dans l'autre sens, alors qu'elle traversait les voies pour rejoindre sa soeur sur le quai opposé. Pour traverser, l'adolescente avait employé, comme d'autres voyageurs le faisaient régulièrement, un "bateau" dans le quai plutôt que le parcours fléché qui invitait à passer par le passage à niveau d'une départementale très fréquentée.

Des élus locaux avaient dénoncé dans un courrier à la SNCF la dangerosité des lieux, marqués notamment par une mauvaise visibilité, et qui ont été réaménagés après le drame. Selon l'avocate des parties civiles Emmanuelle Bon-Julien,& "il n'y a eu ni imprudence, ni fatalité, il y eu une faute de la SNCF". Le parquet n'a pour sa part relevé "aucun manquement de nature à engager la responsabilité pénale de la SNCF": la signalisation indiquait clairement qu'il fallait emprunter le passage à niveau, et celui-ci, barrières fermées au moment du drame, avait parfaitement fonctionné.