Accident d'hydrospeed : plusieurs mises en examen à venir

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le gérant du club nautique à l'origine de la sortie à laquelle participait la fillette décédée samedi dans la Durance a été le premier mis en examen mardi.

Didier Lafay, le gérant de la société River Club, a été mis en examen mardi pour homicide involontaire. Il est le premier poursuivi après la mort de la petite Anissa lors d'une sortie en hydrospeed samedi sur la Durance, dans les Hautes-Alpes. La société River Club, propriété du comité régional de la Fédération française de canoë-kayak, a également été mise en examen en tant que personne morale. L'entreprise et son gérant ont, dans l'immédiat, l'interdiction d'exercer toute activité en lien avec un sport nautique.

Trois autres mises en examen pourraient intervenir dans les jours à venir, a précisé mardi le procureur de Gap. Parmi elles, celle de l'éducateur sportif venu d'Etampes avec le groupe d'enfants, qui était dans la Durance le jour du drame, celle du moniteur-coordinateur du club et celle du stagiaire de 19 ans qui encadrait le groupe au moment de l'accident.

"Quand bien même on aurait mis un moniteur diplômé d’Etat derrière cette enfant, on n’aurait jamais pu éviter le drame", a assuré mercredi sur Europe 1 l'avocat de ce jeune homme de 19 ans. "D’une journée à l’autre, il peut y avoir un obstacle qui a été transporté par la rivière et qui n’a pas pu être repéré la veille", a expliqué Me Sebbar.

Le procureur de la République de Gap a pour sa part évoqué de nouveaux manquements aux règles de sécurité. La fillette de 11 ans aurait ainsi eu "des problèmes avec son équipement", notamment son casque et ses palmes, qui n'étaient "pas adaptées" à sa taille. "Il y a des témoignages qui attestent que la petite était mal à l'aise" avant d'entrer dans l'eau, a ajouté le magistrat, évoquant également le fait que l'éducateur d'Etampes avait appris aux enfants à palmer dans une piscine, et non en eau vive.

Le père d'Anissa, Mourad Houas, avait annoncé mardi son intention de porter plainte, une fois le deuil passé. "Il ne faut pas que ça se reproduise avec d'autres enfants", a-t-il déclaré. "On a envie de se battre pour elle, pour savoir la vérité". Les obsèques d'Anissa doivent se dérouler vendredi à 15 heures au cimetière Saint-Martin d'Etampes, dans l'Essonne.

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