AZF : un "procès d'exception" en appel

Le procès en appel de l'explosion de l'usine chimique AZF s'est ouvert jeudi à Toulouse. Le véritable début devrait avoir lieu à partir de mercredi.
Le procès en appel de l'explosion de l'usine chimique AZF s'est ouvert jeudi à Toulouse. Le véritable début devrait avoir lieu à partir de mercredi. © MAXPPP
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avec Benjamin Peter et AFP
Le procès hors norme de l'explosion de l'usine chimique s'est ouvert jeudi à Toulouse.

Devant près d’un millier de personnes et un peu plus de 10 ans après le drame qui a fait 31 morts et 2.500 blessés, le procès en appel de l'explosion de l'usine chimique AZF s'est ouvert jeudi après-midi à Toulouse. Un procès qualifié "d’exception" par le président Bernard Brunet en ouvrant les débats dans la salle immense spécialement mise à disposition à cette occasion.

Total et le directeur de l'usine poursuivis

Grande Paroisse (groupe Total) et Serge Biechlin, le directeur de l'usine, sont poursuivis pour homicides involontaires par manquement à une obligation de sécurité, deux ans après un premier procès qui s'est soldé par leur relaxe au bénéfice du doute. Leur avocat a assuré qu’il n’attendait rien de ce nouveau procès : "la responsabilité civile, le groupe Total l’a totalement assumée et il a été réglé deux milliards d’euros d’indemnités aux victimes. Le plan pénal, c’est autre chose. On est dans une situation où l’on a la preuve de rien".

Mais pour les associations de victimes, tout n’est pas si simple. L’association "Plus jamais ça" est persuadée qu’"on a fait disparaître la preuve formelle".

La première question à trancher dans les prochains jours sera de décider s'il faut aussi juger ou non Total et son ex-président Thierry Desmarest, ce que demandent plusieurs parties civiles refusant de s'en tenir aux "lampistes". A la fin du procès de 2009, cette citation directe avait été jugée irrecevable, leur mise en examen ayant été refusée à l'instruction.

Tout commencera mercredi

Les premières heures du procès jeudi ont été consacrées principalement à l'appel des prévenus, des 2.700 parties civiles, des témoins et des experts. Le tribunal entrera dans le vif du sujet vraisemblablement mercredi prochain.