reaper 1:07
  • Copié
William Molinié
C'est une première qui va se dérouler ce jeudi matin sur les Champs-Élysées pour le défilé du 14-Juillet. Longtemps réticente à l'idée, de peur de faire de l'ombre à ses propres pilotes de chasse, l'armée française va faire défiler un drone Reaper, qui va s'intercaler entre les Mirages et les Rafales.

Ce défile du 14-Juillet permet de découvrir le nouveau matériel de l'armée française. Pour la première fois, un drone va y participer. Pour rappel, le défilé commence dans les airs avant de se poursuivre au sol. Les premiers avions survoleront les Champs-Élysées à 10h34 et parmi les chasseurs et autres avions de reconnaissance, il y aura donc un drone. 

Un drone commandé à distance

Des minidrones de l'armée de terre ont déjà descendu les Champs-Élysées le 14-Juillet. Mais pour la première fois aujourd'hui, c'est un drone Reaper de l'armée de l'air qui va s'intercaler entre les Mirages et les Rafales. C'est un aéronef de quinze mètres de long, sans pilote à bord et commandé à distance depuis la base aérienne de Cognac, comme l'explique le général Christophe Abad, le gouverneur militaire de Paris. "La maîtrise du vol des Reaper et des drones en général est parfaitement acquise sur le plan technique, avec des opérateurs extrêmement compétents et aguerris. Et il n'y a aucune difficulté, hormis celle qui touche tout pilote, de survoler une ville telle que Paris le 14 juillet 2022", explique-t-il au micro d'Europe 1.

L'armée a longtemps été réticente à faire défiler un drone

Ce drone illustre l'engagement de la France au Sahel. Les drones Reaper de fabrication américaine y font des missions de renseignement à près de 10.000 mètres d'altitude pour débusquer les terroristes. Sa présence dans le défilé aérien ce jeudi n'a rien d'anecdotique, car pendant longtemps, l'armée de l'air était plutôt réticente à faire défiler ses drones, de peur de faire de l'ombre à ses propres pilotes de chasse.

La polémique est terminée, "il n'y a plus de sujet", coupe un haut gradé. Le Reaper se déposera à Cognac quatre heures après avoir décollé. Son pilote, lui, aura survolé les Champs-Élysées depuis son écran de commande.