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13-Novembre : "Se mettre à genou pour que les accusés parlent, c'est se mettre en otage"

Margaux Baralon . 1 min

C'est l'une des grandes questions qui se posent avec l'ouverture, ce mercredi, du procès des attentats du 13 novembre 2015 : les accusés vont-ils parler ? Pour Me Gérard Chemla, avocat des parties civiles, il ne faut "rien en attendre" et laisser la justice faire son œuvre quelle que soit leur attitude.

Le  procès des attentats du 13 novembre 2015 s'ouvre ce mercredi et doit permettre, pendant neuf mois, de faire toute la lumière sur les attaques et le rôle des accusés . Vingt seront jugés au total, dont 14 physiquement présents. Vont-ils parler ? Reconnaître des responsabilités ou, au contraire, s'en défendre ? Est-il possible qu'ils restent mutiques ? Pour Me Gérard Chemla, avocat d'une centaine de parties civiles, il ne faut pas trop se faire d'illusion mais croire en la justice coûte que coûte.

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Salah Abdeslam, par exemple, n'a rien dit pendant l'instruction. Et il est probable qu'il continue pendant l'audience. "Il ne faut rien en attendre", prévient Me Chemla. "Se mettre à genou devant l'un ou l'autre pour qu'il parle, c'est se mettre en otage. Ces gens-là ont pris en otage tout le Bataclan. Ne nous remettons pas dans la situation des victimes."

"La justice doit passer"

Salah Abdeslam avait déjà comparu en Belgique, puisqu'il était inculpé dans le dossier des attentats de Bruxelles. Là-bas, il ne s'est présenté qu'une fois devant les juges pour dire qu'il ne reconnaissait pas la justice belge et n'allait pas coopérer. Pour Me Chemla, "la justice doit passer et elle doit passer indépendamment de ce que font les accusés. Les accusés peuvent gesticuler, nous dire qu'ils ne nous reconnaissent pas, ne rien dire, cela n'a pas d'importance. Il faut que nous soyons indemnes de ça. Si nous attendons qu'ils parlent, nous nous mettons à leur merci".

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Le principal accusé du 13-Novembre a changé de nombreuses fois d'avocats, soit parce que ces derniers ont jeté l'éponge devant son mutisme, soit parce qu'il les a récusés. Aujourd'hui, il est défendu par Me Olivia Ronen, pénaliste de 31 ans peu connue du grand public, désignée il y a un an. Cette dernière refuse de communiquer sur une quelconque stratégie de défense.

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