1,2 million de femmes ont été victimes d’injures sexistes en 2017

Les injures surviennent souvent dans la rue ou dans les transports en commun.
Les injures surviennent souvent dans la rue ou dans les transports en commun. © MIGUEL MEDINA / AFP
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Selon une enquête réalisée par le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, publiée jeudi dans "Le Parisien", près d'une femme sur vingt a subi une injure sexiste en 2017.

Se faire injurier simplement parce que l'on est une femme n'est pas chose rare en France. En 2017, selon une enquête réalisée par le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE), rendue publique jeudi, 1,2 million de femmes ont subi des injures sexistes en 2017, soit près d'une femme sur vingt, alors même que cette infraction est passible de 750 euros d'amendes.

Très peu de condamnations et de plaintes. Dans les faits, injurier les femmes est presque considéré comme banal relève le HCE. Cette infraction "bénéficie actuellement d'une grande tolérance sociale", souligne l'instance consultative dans Le Parisien, ajoutant qu'en 2017, seulement quatre condamnations avaient été prononcées et que seules 3% des victimes avaient porté plainte.

Des injures dans la rue ou le métro. Parmi les injures les plus utilisées, l'enquête rapporte que le terme "salope" revient le plus souvent (27 %), devant "pute" (21 %) et "connasse" (16%). Il précise également que les injures proviennent souvent d'anonymes dans la rue ou dans les transports en commun, et que 86 % de ceux qui les profèrent sont des hommes. 

Les insultes sont différentes pour les hommes. Selon le rapport du HCE, les hommes et les femmes sont égaux face aux attaques verbales. En revanche, les hommes ne se font que rarement insulter sur le fait d'être un homme. "Un homme ne sera jamais trop homme, les injures qui lui seront adressées porteront alors sur le fait qu'il ne l'est pas assez", ajoute l'instance consultative dans le Parisien.