Première condamnation pour outrage sexiste en France

La loi contre les violences sexistes et sexuelles, adoptée définitivement début août, a créé l'"outrage sexiste".
La loi contre les violences sexistes et sexuelles, adoptée définitivement début août, a créé l'"outrage sexiste".
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avec AFP , modifié à
Un homme a été condamné à une amende et à de la prison pour outrage sexiste à l'encontre d'une femme, a indiqué mardi le parquet d'Évry. Une première dans l'Hexagone. 

Un homme a été condamné à une amende de 300 euros pour outrage sexiste, une première pour cette infraction créée par la loi contre les violences sexistes et sexuelles, a indiqué mardi le parquet d'Évry. Les faits se sont déroulés mercredi dernier.

Une claque sur la fesse. Dans un bus de Draveil, dans l'Essonne, vers 17 heures, un homme de 30 ans, "fortement alcoolisé", s'en est pris à une femme de 21 ans, a expliqué le parquet. "Il lui a asséné une claque sur les fesses. Puis, semble-t-il pour légitimer son acte, il se met ensuite à l'outrager : il la traite de 'pute', lui dit 't'as de gros seins'", a précisé le parquet. La jeune femme rejoint le chauffeur de bus, l'homme s'en prend alors physiquement au chauffeur, qui appelle la police et verrouille les portes du bus jusqu'à leur arrivée.

Trois mois de prison ferme. Jugé vendredi devant le tribunal correctionnel d'Évry, le jeune homme a été condamné à une amende de 300 euros, pour outrage sexiste. Il a par ailleurs été condamné à neuf mois de prison dont six avec sursis assorti d'une mise à l'épreuve, notamment avec une obligation de soins, pour l'agression sexuelle de la jeune femme et celle du chauffeur, et a été incarcéré. 

Une première condamnation en France. "C'est la première condamnation pour outrage sexiste au niveau national", a indiqué la chancellerie. "Première condamnation pour outrage sexiste ! Bravo pour la réactivité du chauffeur de bus et mise en oeuvre de la sanction. Ensemble, mettons fin aux violences sexistes et sexuelles", a réagi sur Twitter la secrétaire d'État à l'Egalité femmes-hommes Marlène Schiappa.

La loi contre les violences sexistes et sexuelles, adoptée définitivement début août, a créé l'"outrage sexiste", passible de 90 euros minimum d'amende immédiate.