12 mesures contre les déserts médicaux

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Sophie Amsili avec agences , modifié à
ZOOM - La ministre de la Santé a détaillé son plan pour inciter les jeunes médecins à s'y installer.

Douze engagements pour mettre fin au casse-tête des déserts médicaux. Marisol Touraine a dévoilé jeudi son "pacte territoire santé" qui doit concilier la liberté d'installation des médecins libéraux et des mesures incitatives pour lutter contre les déserts médicaux. Avec ce plan qu'elle a promis "global et cohérent", la ministre de la Santé espère réussir là où ses prédécesseurs "ont échoué depuis dix ans". En voici les principaux points :

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Pour améliorer la formation  : 100% des étudiants en médecine générale feront un stage en cabinet libéral. Ces stages sont déjà obligatoires, mais dans les faits, peu sont effectués.

Pour sécuriser le revenu des jeunes médecins : 1.500 bourses d'engagement de service public seront versées chaque année d'ici 2017, contre 1.200 actuellement. Les bénéficiaires doivent exercer dans les territoires défavorisés pendant autant d'années qu'ils ont perçue l'allocation. Ensuite, un revenu sera garanti pendant deux ans à 200 "praticiens territoriaux de médecine générale" qui iront s'installer dans des communes éloignées ou des quartiers défavorisés. Ce revenu sera versé dès 2013.
 

Pour les accompagner : dans chaque agence régionale de santé, un "référent-installation" informera les jeunes diplômés sur les avantages auxquels ils ont droit. Pour favoriser le travail en groupe, plébiscité par la nouvelle génération, des forfaits seront accordés aux maisons de santé pluridisciplinaires (MSP). Des chefs de clinique hospitaliers viendront former des internes dans certaines de ces MSP.

Pour développer la télémedecine et le transfert de compétences : des premières expérimentations de télémédecine auront lieu, en commençant par la dermatologie. Le plan prévoit aussi une accélération des transferts de compétences, d'abord en ophtalmologie.

Pour rapprocher l'hôpital et la médecine de premier recours : des praticiens hospitaliers, principalement des spécialistes, pourront venir travailler à temps partiel dans des structures libérales sans perdre pour autant leur statut de salarié.

Enfin, l'accès aux soins d'urgence est garanti en moins de 30 minutes d'ici 2015.

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