Mais que va faire Thomas Pesquet à bord de la Station spatiale internationale ?

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Le grand départ du Crew Dragon de SpaceX vers la Station spatiale internationale a lieu jeudi à 12h11, heure française. À bord, le spationaute Thomas Pesquet aura un programme très chargé, avec des tâches à réaliser sur les trois-quarts de son temps, détaille sur Europe 1 Philippe Henarejos, rédacteur en chef de la revue Ciel et Espace. 
INTERVIEW

C'est un nouveau départ. Un grand départ, pour être plus précis. De ceux qui émerveillent les yeux des petits comme des grands, qui accrochent la rétine et retiennent les souffles. Jeudi, à 12h11, Thomas Pesquet va s'élancer de Floride vers la Station spatiale internationale (ISS) à bord de la capsule Crew Dragon de SpaceX. Un événement international de prestige pour le spationaute français de 43 ans, qui va vivre six mois très remplis lors de cette mission, comme l'explique pour Europe 1 Philippe Henarejos, rédacteur en chef de la revue Ciel et Espace.

"Des dizaines d'expériences scientifiques"

Après trois jours de trajet, nécessaires pour rejoindre l'ISS, Thomas Pesquet va donc vivre environ six mois à 400 km de la Terre, avec un programme pour le moins chargé. "En gros, pendant 50% du temps d'un astronaute sur l'ISS, ce sont des expériences scientifiques", indique Philippe Henarejos.

"Il y a diverses sciences dans lesquelles Thomas Pesquet va devoir mener plusieurs dizaines d'expériences", poursuit le spécialiste. "De la physique, de la chimie, de la physiologie, de la médecine… Ce sont aussi des expériences tournées vers les vols spatiaux à longue durée" qui vont occuper le Français et les autres membres de Crew Dragon. "Si on compte la totalité des expériences auxquelles nous devons participer, la fourchette est entre 180 et 200", détaillait Thomas Pesquet, qui est ingénieur dans les sciences du spatial, au journal Le Monde.

Un quart du temps pour se divertir et dormir

Voilà pour la moitié du temps dans l'ISS, dont Thomas Pesquet va devenir le premier commandant de bord français. "25% du temps est consacré à l'entretien de la Station spatiale internationale qui est vieillissante, avec par exemple les sorties spatiales à faire pour préparer l'amélioration des panneaux solaires, parce qu'il y a besoin d'un peu plus de puissance. Il y a déjà des choses à changer, les batteries, des choses comme ça", énumère le journaliste spécialisé.

Enfin, les 25% restants représentent "le sommeil et le loisir" : "Les journées sont quand même chargées, parce qu'après, il ne reste qu'un quart du temps pour se reposer et pour photographier la terre par le hublot", résume Philippe Henarejos. Une respiration bienvenue dans un quotidien bien exigeant et éreintant, aussi fascinant soit-il.