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Laure Dautriche, édité par Maxime Dewilder , modifié à
Une étude parue jeudi dans la revue Science démontre que l'eau disparaît plus vite que prévu sur la planète Mars. L'équipe de chercheurs, à laquelle participe des Français, a recueilli ces données grâce à la sonde Trace Gas Orbiter chargée de mesurer l'atmosphère martienne.

Faut-il s'inquiéter ? Une étude qui paraît dans la revue scientifique américaine Science, à laquelle participe des chercheurs français, révèle en effet que l'eau pourrait disparaître plus vite que prévu sur Mars. Pourquoi ? De la vapeur d'eau s'échappe en très grande quantité de la planète rouge, ce qui surprend les scientifiques. Ces données ont été recueillies grâce à la sonde Trace Gas Orbiter chargée de mesurer l'atmosphère martienne.

Il y a plusieurs milliards d'années, il y avait sur Mars des rivières et des lacs, mais tous ont aujourd'hui disparu. Au pôle Nord martien, l'immense glace, de la taille de la France, disparaît elle aussi. Les scientifiques ont repéré que de la vapeur d'eau s'accumule à une vitesse folle dans l'atmosphère, jusqu'à saturation. En particulier au moment où le pôle Nord martien est au plus près du soleil, ce qui fait fondre la glace.

De l'eau sous forme de glace sous la surface

L'eau sur la planète rouge pourrait donc disparaître plus vite que prévu. Mais si des hommes arrivent sur Mars dans un peu plus de 10 ans comme le projette la NASA, ils y trouveront encore de l'eau, explique Franck Montmessin, chercheur au CNRS qui a participé à cette étude : "Cela ne va pas mettre en péril les éventuelles missions humaines parce que ce processus de fonte et d'évaporation s'étale sur des millions voire des milliards d'années".

"Si l'homme est amené à se poser, voire à coloniser Mars, dit encore le chercheur français, il trouvera suffisamment d'eau pour subvenir à ses besoins". Les hommes envoyés sur Mars pourront aussi exploiter les ressources souterraines de la planète rouge. Il y a de l'eau sous forme de glace à 2 centimètres sous la surface.