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Laure Dautriche, édité par Ariel Guez , modifié à
Lundi, Mercure passera devant le Soleil. Un phénomène qui ne se reproduira pas avant 2032 et qui sera en partie observable dans l'après midi depuis la France métropolitaine si la météo le permet. Dans de nombreux observatoires, des télescopes seront mis à la disposition du public. 

C'est un événement qui ne se produit que treize fois par siècle. Lundi, Mercure, la plus petite planète du système solaire va passer devant le Soleil en se trouvant à environ 101 millions de kilomètres, ce qui est très peu à l'échelle de l'espace. Si la météo le permet, il est temps de prendre le temps de regarder notre étoile pour assister à ce rendez-vous. Le prochain n'aura pas lieu avant 2032.

Un phénomène invisible à l’œil nu

Ce passage de Mercure sera observable sauf en Asie centrale et en Australie et sera le plus remarquable en Amérique du Sud. En France métropolitaine, ce transit, si la météo le permet, sera visible entre 13 h 35 et 17 heures. C'est à 16h19 que la planète Mercure se trouvera le plus au centre du Soleil, donc le meilleur moment pour tenter de l'observer. Mais la planète Mercure est située très loin : nous n'assisterons donc pas à une éclipse classique, mais à une mini-éclipse...

Ce que l'on verra, c'est un point noir qui va passer devant le Soleil. "Pour l'observation de Mercure, les lunettes d'éclipses ne servent à rien parce que la planète sera trop petite pour être observable avec des lunettes", explique Florent Deleflie, astronome à l'Observatoire de Paris. Il est rejoint par le journaliste Alain Cirou : "Ce sera totalement invisible à l’œil nu, les astronomes vont donc utiliser une méthode de 'transit planétaire' pour observer à très grande distance le passage d'autres planètes devant de très grandes étoiles".

Des télescopes mis à disposition

Des télescopes adaptés seront donc utilisés par les astronomes et seront mis à disposition du public dans plusieurs observatoires en France. Ces observatoires seront les seuls endroits pour observer le phénomène. "Il faut prendre toutes les précautions habituelles pour l'observation du Soleil. Donc pas d'observation directe", met en garde Florent Deleflie, qui rappelle que "si jamais il y a des dégâts sur l’œil, ce sont des dégâts irréversibles".