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Yasmina Kattou, édité par Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Les vents chauds du Sahara ont offert un spectacle inédit aux Français durant le mois de février, mais il est désormais prouvé qu'ils transportaient des particules radioactives. Celles-ci seraient la conséquence des essais nucléaires réalisés dans les années 1960 par l'armée française.

A deux reprises durant le mois de février, les Français ont pu observer un phénomène spectaculaire : un ciel sombre et orangé au-dessus du pays dû aux sables du Sahara charriés par le vent. Mais ceux-ci amenaient avec eux, entre autres, du Césium 137, un composant radioactif. Cette substance s’est retrouvée sur les parebrises des voitures, de la région lyonnaise jusqu’en Normandie. 

Cette fine couche de poussière jaunâtre est issue d’essais nucléaires explique Pierre Barbet, de l’association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest : "La France a fait des essais nucléaires dans le Sahara au tout début des années 1960 et des particules sont parties dans l’atmosphère… mais il y a eu des retombées sur le sol."

Un risque sanitaire minime

Ces poussières présentent dans le vent ont été inhalées par beaucoup de personnes. Il est pourtant difficile de mesurer leurs effets sur la santé : "Cela correspond plus à une pollution environnementale qu’à un impact sanitaire", estime Pierre Barbet. "On aurait peu de moyens de l’identifier, de le caractériser." La quantité tombée récemment en France est infime, précise le scientifique.