Dans le Sud de la France, les incendies pourraient s'intensifier et devenir plus fréquents selon les scénarios de l'Agence européenne de l'environnement (Photo d'illustration) 3:00
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Isabelle Ory, édité par Jonathan Grelier , modifié à
L'Agence européenne de l'environnement a publié lundi des cartes permettant de visualiser les conséquences du changement climatique à l'horizon 2100. Selon le pire des scénarios, les inondations pourraient être 500 fois plus nombreuses dans l'ouest de la France, tandis que les incendies deviendraient plus fréquents dans le Sud.

Les alertes météorologiques comme la tempête Ciara devrait devenir de plus en plus fréquentes. Cet enseignement provient d'un travail de l'Agence européenne de l'environnement rendu public lundi, sous la forme de cartes indiquant les conséquences du changement climatique à l'horizon 2100.

"Jusqu'à deux mètres de plus" pour le niveau des océans

Pour les réaliser, les scientifiques ont utilisé les données à leur disposition concernant le changement climatique. Objectif : aider les citoyens français et européens à visualiser l'impact de ce phénomène sur des zones très précises, comme la Bretagne ou le Sud de la France.

Plusieurs scénarios sont ainsi présentés sur la montée du niveau des océans. "Quand on est le plus optimiste possible avec zéro émission dès aujourd’hui, il y a une augmentation de 20 à 40 cm, voire un demi-mètre. Dans toutes les autres situations, qui sont un peu plus réalistes, ça augmente beaucoup plus pour l'année 2100, jusqu'à deux mètres en plus", explique au micro d'Europe 1 Wouter Vanneuville, l'un des auteurs.

Des tempêtes de plus en plus puissantes

Selon ce scénario du pire, il y aurait à cet horizon au moins 500 fois plus d’inondations qu’aujourd’hui à Dieppe ou à la pointe nord du Finistère. Les tempêtes devraient aussi augmenter en nombre et en puissance. Dans le Sud, ce sont les feux de forêts qui deviendraient problématiques. Si la température augmente de 4°C d’ici 2100 par exemple, il y aura ainsi 40% de feux en plus.

La publication du travail de l'Agence européenne à cette période n'est pas un hasard, alors que la Commission européenne a fait du "pacte vert pour le climat" sa grande priorité.