Une clinique spécialisée ouvre en Suisse pour lutter contre la dépendance à TikTok

21,4 millions de Français utilisent TikTok chaque mois selon l'application.
21,4 millions de Français utilisent TikTok chaque mois selon l'application. © Lionel BONAVENTURE / AFP
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Lou Momège / Crédits photo : Lionel Bonaventure
En Suisse, une clinique a ouvert en début d’année pour s’occuper spécifiquement des jeunes adultes devenus accros à TikTok. S’ils sont nombreux à tomber dans le piège des algorithmes du réseau social chinois, beaucoup réalisent aussi leur dépendance et veulent s’en sortir.

En France, nous sommes 21,4 millions à utiliser l’application TikTik sur nos téléphones. En un mouvement de doigt, nous voilà pris dans un flot infini de nouvelles vidéos. Derrière les profils, une majorité de jeunes et de mineurs, qui deviennent parfois accros à l’application au détriment de leur sommeil et de leur santé mentale. Pour contrer ces dérives, un centre spécialisé a ouvert ses portes en Suisse en début d’année.

Une réponse à une forte demande

La clinique privée de Meiringen, spécialisées dans les soins psychiatriques, a ouvert un nouveau site à Thoune, selon le média suisse Blick. L’établissement est dédié à la lutte contre l’addiction à TikTok, et accueille des patients de 18 à 25 ans.

Grâce à son algorithme, TikTok est capable de cibler les préférences de ses utilisateurs, quitte à augmenter drastiquement leur temps d’écran. C’est pourquoi les demandes pour entrer à la clinique de Thoune sont nombreuses : après quatre semaines d’ouverture, les 30 chambres prévues dans le service étaient déjà toutes complètes. Il faut désormais attendre plusieurs semaines pour obtenir une place au sein de la clinique.

L’impact de TikTok sur la jeunesse pose de plus en plus question. En février, la Commission européenne a ouvert une procédure contre le réseau social, afin d’évaluer s’il enfreint la législation des services numériques, notamment sur la protection des mineurs. Une enquête avait déjà été ouverte en novembre dernier, afin de vérifier l'efficacité des mesures prises pour protéger les utilisateurs mineurs et notamment leur "santé physique et mentale".