Tarifs des complémentaires santé : un "effort" de 70 millions d'euros en 2019

Soixante-dix millions d'euros vont être reversés à plus de 5 millions de personnes "aux revenus modestes", a indiqué Agnès Buzyn.
Soixante-dix millions d'euros vont être reversés à plus de 5 millions de personnes "aux revenus modestes", a indiqué Agnès Buzyn. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Mardi, les fédérations de mutuelles, assurances et institutions de prévoyance s'étaient engagées à "neutraliser", par un reversement, la hausse des tarifs prévue en 2019, pour les contrats de base. 

Sommées par l'exécutif de modérer leurs tarifs en 2019, les complémentaires vont reverser 70 millions d'euros à plus de 5 millions de personnes "aux revenus modestes", a indiqué vendredi la ministre de la Santé Agnès Buzyn.

Les fédérations de mutuelles, assurances et institutions de prévoyance ont annoncé jeudi "un effort de solidarité exceptionnel", à la demande d'Emmanuel Macron, qui les avait reçues à l'Élysée mardi. Elles se sont engagées à "neutraliser, par un reversement, la hausse des tarifs prévue en 2019" pour "les contrats de base dits 'contrats au ticket modérateur'", qui sont "généralement souscrits par les personnes aux revenus modestes", a expliqué Agnès Buzyn dans un communiqué. "Plus de 5 millions de personnes vont bénéficier de ce remboursement", a-t-elle ajouté, précisant que "l'effort financier supplémentaire consenti par le secteur est évalué à 70 millions d'euros".

Pas d'augmentation de tarif pour les soins optiques, dentaires et auditifs. Les complémentaires santé ont aussi promis qu'"aucune augmentation de tarif" ne découlerait de la mise en place du "reste à charge zéro" pour les soins optiques, dentaires et auditifs, contrairement à ce que certains organismes avaient écrit à leurs assurés. Les responsables du secteur ont en outre accepté de "contraindre leurs frais de gestion" l'an prochain et de discuter "d'une réduction sur plusieurs années".

Plus de souplesse dans la résiliation des contrats en cours d'année. "Nous verrons à quelle vitesse ils sont capables de mettre en oeuvre cette réduction des frais de gestion", a déclaré la ministre vendredi devant des journalistes. "Je vais travailler avec eux dès le début janvier pour accélérer le mouvement face à cet engagement", a-t-elle ajouté, prévenant que "s'ils n'y arrivent pas, nous verrons l'année prochaine s'il est nécessaire d'encadrer les choses par la loi". La ministre s'est notamment dite "tout à fait favorable à ce qu'il y ait une plus grande fréquence de possibilité de résiliation des contrats en cours d'année", comme l'a demandé jeudi l'association de consommateurs UFC-Que Choisir.