Reste à charge zéro : "Si la réforme fait progresser l'accès aux soins, ce sera positif"

© PHILIPPE MERLE / AFP
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Thibauld Mathieu et Emmanuel Duteil , modifié à
Sur Europe 1, Thierry Beaudet, président de la Fédération nationale de la mutualité française, confirme l'augmentation des complémentaires santé, mais estime que les retraités devraient en sortir gagnants.
INTERVIEW

Pour compenser le remboursement intégral des lunettes, des appareils auditifs et des frais dentaires, prévu dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), les tarifs des contrats d'assurance et autres complémentaires santé vont augmenter de 6,8% en moyenne sur les trois prochaines années, et plus encore pour les retraités, rapporte Le Parisien mardi. "C'est une bonne mesure", affirme pourtant Thierry Beaudet, le président de la Fédération nationale de la Mutualité Française, dans l'interview éco d'Emmanuel Duteil.

Il confirme une "légère augmentation des cotisations". "Aujourd'hui, les retraités, comme l'ensemble des Français, sont exposés à des restes à charge. Ils doivent débourser des sommes de leur poche. Demain, s'ils sont dans le cadre du panier 'reste à charge zéro', ils n'auront plus à le faire", explique Thierry Beaudet, qui confirme "une légère augmentation des cotisations", de "l'ordre de 4 à 5% maximum sur trois ans" en ce qui concerne la Mutualité française, plus gros acteur du secteur avec 20 millions d'adhérents.

 

Écoutez l'interview intégrale de Thierry Beaudet à 22h20 dans le journal de la nuit d'Isabelle Millet. Le replay de l'émission est à retrouver ici.

Objectif : "faire progresser l'accès aux soins". Et le mutualiste d'avancer un autre argument : selon lui, seule une personne malentendante sur trois est appareillée, et une personne sur cinq déclare renoncer à des soins dentaires pour des raisons financières. "L'échec collectif aujourd'hui, c'est le renoncement aux soins" pointe-t-il ainsi du doigt. "Si la réforme permet à plus de Français et notamment plus de seniors de se traiter, fût-ce au prix d'une légère évolution des cotisations, je considère que ce sera positif, parce qu'on aura fait progresser l'accès aux soins, et c'est bien ça l'objectif de la réforme."