Symptômes, risques pour le fœtus... Tout savoir sur la rubéole

La rubéole peut parfois s'accompagner de maux de tête.
La rubéole peut parfois s'accompagner de maux de tête. © Pixabay
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Jimmy Mohamed
Moins identifiable que les oreillons, la rubéole est une maladie peu connue du grand public. Dans "Sans rendez-vous" mardi sur Europe 1, le docteur Jimmy Mohamed a expliqué les caractéristiques de celle-ci et ses conséquences pour le fœtus. Il a également rappelé la possibilité de se faire vacciner contre cette infection.

Maladie aux symptômes méconnus, la rubéole est souvent découverte au moment de faire vacciner ses enfants ou d'une grossesse. Dans "Sans rendez-vous" sur Europe 1, le docteur et chroniqueur de l'émission Jimmy Mohamed a énuméré les symptômes associables à cette infection virale et les risques qui en découlent.

"La rubéole est une infection virale qui appartient à la famille des Togavirus. Elle passe inaperçue dans 50% des cas. Vous n'avez alors aucun symptôme et tout va bien. À l'inverse, vous pouvez avoir des symptômes avec de la température souvent modérée, à moins de 39°C, des maux de tête, le nez qui coule, une conjonctivite et des ganglions derrière les oreilles, un peu comme avec les oreillons, mais aussi au niveau du cou. Survient ensuite une éruption cutanée au bout de quelques jours. Elle va toucher d'abord le visage et s'étendre petit à petit sur l'ensemble du tronc, puis disparaître au bout de quelques jours.

Comme toute infection virale, la rubéole est contagieuse et s'attrape via des gouttelettes de salives, les postillons, les crachats et les éternuements. Les gens tombent malade après une période d'incubation assez longue, de deux à trois semaines. Comme avec le coronavirus, on est contagieux avant d'avoir des symptômes, jusqu'à une semaine avant. Une fois les symptômes apparus, on reste contagieux une à deux semaines. C'est donc une maladie plutôt contagieuse.

Aucun antibiotique requis

La rubéole se soigne bien. Elle évolue toute seule comme une rhinopharyngite classique. En règle générale, on donne du paracétamol pour le confort, on attend que ça passe, on lave le nez quand il est pris et on surveille. Il n'y a pas besoin de traitement antibiotique et il n'y a pas ou peu de complications. Elles surviennent parfois chez les femmes sous la forme d'arthralgies, des douleurs articulaires. Mais en général, on guérit sans problème.

Des risques majeurs pour le fœtus 

Le principal problème, c'est la rubéole congénitale. Il s'agit de la transmission de la rubéole de la maman vers le bébé, le fœtus, par le placenta. C'est dramatique si cela arrive au cours du premier trimestre. Si vous transmettez la rubéole, il y a alors 70 à 100% de risque de malformations secondaires. Ce risque augmente jusqu'au sixième mois. A partir de ce moment-là, il diminue. Mais cela peut provoquer des morts fœtales, avec des fausses couches, ainsi que des rubéoles congénitales. L'enfant qui naît arrive alors parfois de façon prématurée avec un retard de croissance. Il peut avoir une atteinte oculaire, cérébrale, un trouble du développement, des troubles du développement cardiaque. Autant de pathologies qu'on aimerait éviter, surtout qu'il y a un traitement, la vaccination.

La vaccination possible pour les adultes

La vaccination contre la rubéole est obligatoire pour les enfants depuis 2018. Elle correspond à deux injections, d'abord à un an puis à 16 ou 18 mois. Les adultes peuvent aussi se faire vacciner en deux injections. Le vaccin est très bien toléré et remboursé à 65% par la Sécurité sociale. Enfin, on associe souvent la rougeole, les oreillons et la rubéole dans le même vaccin, c'est donc un trois en un."