Un médecin vérifie la température d'un homme à l'Institut hondurien de sécurité sociale (IHSS) pour écarter le risque du nouveau coronavirus, COVID-19, à Tegucigalpa, le 13 mars 2020. 3:00
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Jimmy Mohamed , modifié à
Alors que la France est l'un des pays les plus touchés par la pandémie de coronavirus, le docteur Jimmy Mohamed a fait le point vendredi sur Europe 1 sur l'une des complications de cette maladie : la pneumonie. 
ANALYSE

Le coronavirus frappe de plein fouet la France, qui compte 61 morts et 2.876 cas. Parmi les complications de cette maladie figure la pneumonie, une affection respiratoire qui touche un demi million de personnes chaque année en France. Sur Europe 1, le docteur Jimmy Mohamed a profité de cette actualité pour faire une mise au point sur la pneumonie. 

Grave même chez les jeunes

Selon six organisations dont l’Unicef, un enfant de moins de cinq ans meurt toutes les 39 secondes de cette affection respiratoire. En France, la pneumonie est responsable de 10.000 à 13.000 décès par an, faisant de cette maladie la première cause de décès par infection dans les pays occidentaux. La pneumonie est donc à prendre au sérieux puisqu'elle est potentiellement grave même chez des sujets jeunes et sans problèmes de santé. 

La pneumonie, aussi appelée pneumopathie, se manifeste par plusieurs signes respiratoires, comme une toux, des crachats souvent associés à des sécrétions purulentes ou un essoufflement. Le malade peut ressentir aussi des douleurs au thorax lorsque la plèvre (enveloppe qui couvre le poumon) est touchée. Une fièvre persistante et un état de fatigue se déclarent également à la suite de la contraction de cette infection. Après son auscultation, le médecin envoie le patient faire une radio du thorax et des poumons en ville pour confirmer le diagnostic. Aucun bilan biologique en ville n'est nécessaire car les bilans se font à l'hôpital. 

Une hospitalisation non systématique 

Le médecin se sert d'un test, le CRB 65, qui comprend quatre items. Il s'agit de déterminer si le patient est confus, ressent une gêne respiratoire, possède une tension basse et est âgé de plus de 65 ans. Si le patient est concerné par un seul de ces points, sa pneumonie doit être traitée à l’hôpital. En revanche, si le malade ne possède pas ces symptômes, il peut être soigné en ville. En cas d’antécédents pulmonaires, il convient parfois d'être hospitalisé. 

Hormis le Covid-19, plusieurs bactéries sont responsables de la pneumonie. Le pneumocoque est l'espèce de bactérie la plus fréquente, notamment chez les personnes hospitalisées. Il existe aussi la legionella, qui se développe souvent après une exposition à une climatisation mal nettoyée et qui touche en particulier les personnes immunodéprimées. Certains bactéries sont, elles, dites atypiques car elles touchent plutôt les jeunes, comme le chlamydiae ou le mycoplasma pneumoniae. Les scientifiques ont aussi découvert que des virus, comme celui de la grippe ou le coronavirus, peuvent être à l'origine d'infections pulmonaires.

Pour se protéger de la pneumonie, il est conseillé de se laver les mains, d'éviter de se moucher et de ranger son mouchoir dans sa poche ou encore de serrer la main d'autrui.