Substances toxiques dans les couches : des familles attaquent l'État pour connaître les marques concernées

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Marguerite Lefebvre, édité par Antoine Terrel

Des familles et une association saisissent mardi le Conseil d'État pour obliger les fabricants de couches à dévoiler le nom des marques concernées par la présences de substances potentiellement toxiques. 

Elles réclament plus de transparence. Près de cinq mois après un rapport inquiétant de l'Anses révélant la présence de substances toxiques dans des couches pour bébés de 23 marques, des parents et une association saisissent mardi le Conseil d'État. Objectif : obliger les pouvoirs publics et les fabricants de couches à dévoiler le nom des marques concernées par la présence de ces produits potentiellement dangereux. 

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Dans son rapport publié fin janvier, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement, et du travail (Anses) alertait sur la présence de substances chimiques potentiellement dangereuses dans 23 marques différentes, sans toutefois citer les noms de ces dernières. Père d'une petite fille de 20 mois, Quentin Guillemain, accompagné par l'Association pour la santé des enfants, appelle les autorités à agir.

"On est en juin et il ne s'est toujours rien passé" 

"L'État est au courant", s'agace-t-il. "Il y a eu l'enquête de 60 millions de consommateurs qui a démontré que des couches contenaient des produits chimiques dangereux pour la santé des enfants. On a eu ensuite le rapport de l'Anses en janvier 2019. On parle de marques qui contiennent des produits cancérigènes, mutagènes, des perturbateurs endoctriniens, des produits interdits en Europe depuis plusieurs dizaines d'années. Et on ne connait pas le nom des marques concernées, on ne sait pas de quelles couches on parle !"

"S'il y a matière à s'inquiéter, il serait temps d'agir", alerte-t-il. "On est en juin, il ne s'est toujours rien passé. Il semblerait que la justice soit la seule possibilité de faire avancer les choses".