En France, 15% de la population est concernée par la migraine, soit 10,5 millions de personnes. 1:31
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Yasmina Kattou, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : Pixabay , modifié à
Ce samedi, le troisième Sommet Francophone de la migraine se tient sous le haut patronage du ministère de la Santé et de la prévention. L'objectif de cette journée est d'apporter plus d'informations sur cette maladie aux quelque 45 millions de migraineux francophones.

En France, 15% de la population est concernée par la migraine, soit 10,5 millions de personnes. Le parcours de soins relève trop souvent du parcours du combattant. Ce samedi, à l'initiative de l'association La Voix des Migraineux, le troisième Sommet Francophone de la migraine se tiendra sous le haut patronage du ministère de la Santé et de la prévention. L'objectif est de permettre aux quelque 45 millions de migraineux francophones d'accéder à des connaissances sur cette maladie.

Les conférences seront accessibles en direct, pour tous sur YouTube dès ce samedi à 16h pour vous informer et apprendre à mieux vivre avec. Pour combattre cette maladie, des traitements de plus en plus innovants existent.

Diviser par trois le nombre de crises

D'ici 2024, un tout nouveau traitement préventif sera disponible. Il permettra de diviser par trois le nombre de crises en bloquant une protéine : la CGRP. Présente en excès chez les migraineux, cette enzyme provoque la dilatation des artères et ainsi la douleur. Il s'agira de comprimés à prendre tous les jours, où tous les deux jours.

En fait, il agit comme un médicament commercialisé en France depuis 2 ans, qui consiste en une injection par mois. Problème : le prix. En moyenne, cela coûte 250 euros et ce n'est pas pris en charge regrette le Dr Christian Lucas, président de la Société Française d’Étude des Migraines et Céphalées. "En Allemagne, où cela est remboursé, il y a 26.000 utilisateurs alors qu'en France seulement 2.000. Ce n'est pas parce que les Allemands ont 13 fois plus de risques d'être migraineux, c'est simplement parce que c'est remboursé. Il y a des patients qui peuvent se le permettre mais avec des sacrifices financiers. Puis il y a des gens qui ne peuvent vraiment pas se le permettre", déplore-t-il au micro d'Europe 1.

Plus de 50.000 patients seraient éligibles pour ces injections. Le neurologue espère que ces médicaments seront bientôt remboursés en France, comme c'est déjà le cas dans 24 pays européens.