soins palliatifs fin de vie hopital 1:30
  • Copié
Yasmina Kattou / Crédit photo : ALINE MORCILLO / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Une personne sur deux qui doit bénéficier de soins palliatifs, ne peut y avoir accès, faute d'offres suffisantes sur le territoire. Une situation que veut enrayer Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé. Elle a dévoilé ce lundi un plan qui s'étale sur les 10 prochaines années. Premier objectif : l'ouverture d'unités spécialisées, dès cette année.

Le gouvernement a-t-il les moyens de ses ambitions sur les soins palliatifs ? Les soignants en doute. Catherine Vautrin présente ce mercredi le projet de loi sur la fin de vie en Conseil des ministres. Mais avant de convaincre le monde politique, elle a détaillé lundi son plan sur dix ans à l'hôpital Paul Brousse de Villejuif. Plus d'un milliard d'euros supplémentaires mis sur la table, entre autres, pour créer des unités de soins palliatifs dans 21 territoires qui en sont aujourd'hui dépourvus.

Le doute des professionnels

Pour rappel, près d'une personne sur deux qui doit bénéficier de soins palliatifs, ne peut pas y avoir accès, faute d'offres suffisante sur le territoire. Au moins 11 nouvelles unités de soins palliatifs seront donc créées, avant la fin de l'année. L'objectif est que chaque département puisse proposer ces soins en 2025. Une annonce que salue Claire Fourcade. Cependant, la présidente de la société française de soins palliatifs se questionne sur la faisabilité du projet.

"Dans une unité de soins palliatifs, il faut au minimum deux médecins et il faut un binôme infirmier et aide-soignante pour cinq ou six patients. Il faut ça jour et nuit, 365 jours par an. Donc, ça représente, en termes de ressources humaines, une quinzaine de soignants et au moins deux médecins, plus un psychologue, une assistante sociale. Donc on ne peut pas créer des unités low-cost dans tous ces endroits. S'il n'y a pas d'unité jusqu'à présent, c'est parce qu'il n'y avait pas de personnel à mettre dedans", déplore-t-elle.

Le gouvernement souhaite par ailleurs mettre en place "des maisons d'accompagnement". Un espace hybride dédié aux malades qui n'ont plus besoin d'être hospitalisés mais qui ne peuvent pas rentrer chez eux, parce qu'ils sont seuls par exemple. Enfin, alors qu'il n'existe aucune spécialisation en médecine palliative dans les facultés, le plan prévoit la création d'une formation et espère ainsi susciter des vocations.