Depuis le 1er janvier, les préservatifs sont gratuits pour les moins de 26 ans. 1:28
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Yasmina Kattou, édité par Laura Laplaud , modifié à
Le coup d'envoi du Sidaction a été lancé vendredi. Une mission : sensibiliser sur le Sida qui se répand toujours, notamment chez les jeunes. Pour limiter la transmission, la solution reste le préservatif. Entièrement pris en charge par l'assurance maladie pour les moins de 26 ans depuis le 1er janvier, les concernés se sont-ils davantage protégés ?

Comme chaque année, pendant les trois jours du Sidaction, l'association appelle aux dons et sensibilise à la maladie qui se répand toujours. Chaque année en France, 5.000 nouveaux cas sont découverts. Et les jeunes restent mal informés. Selon un ancien sondage du Sidaction, 20% des 15-24 ans n’ont pas reçu d’enseignement spécifique sur le VIH au collège ou au lycée. Pour limiter la transmission des IST, une seule solution : le préservatif. Depuis le 1er janvier, il est entièrement pris en charge par l'assurance maladie pour les moins de 26 ans.

À la question, avez-vous constaté que plus de jeunes demandent des préservatifs depuis qu'ils sont gratuits ? Le président de la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France, Philippe Besset, répond sans hésitation. "Oui, incontestablement. L'augmentation est effectivement très importante par rapport à l'année dernière", affirme-t-il. 

Deux millions de préservatifs distribués gratuitement en janvier 2023

Avec une meilleure communication ciblée dans les collèges, lycées et facultés, le dispositif prendrait encore plus d'ampleur, juge le pharmacien. Mais les chiffres montrent déjà une réelle demande des jeunes. Un mois après la mise en place de la gratuité, deux millions de préservatifs ont été distribués en officine, contre 500.000 l'année précédente. Ce sont donc 90.000 jeunes qui ont pu bénéficier du dispositif en l'espace d'un mois, soit trois fois plus que l'année dernière.