Asthme 1:11
  • Copié
Yasmina Kattou, édité par Alexandre Dalifard
Alors que quatre millions de personnes souffrent d'asthme allergique en France, l'Inserm, le CNRD et l'Université Toulouse III Paul Sabatier travaillent sur un vaccin contre les effets des acariens. Ce vaccin pourrait aussi permettre de lutter contre d'autres allergies puisqu'il cible notamment les molécules responsables d'intolérance alimentaire.

Bientôt un soulagement pour les quatre millions de Français qui souffrent d'asthme allergique. L'Inserm, le CNRD et l'Université Toulouse III Paul Sabatier travaillent sur un vaccin contre les effets des acariens notamment. Le vaccin permettrait au système immunitaire de bloquer la surproduction d'anticorps qui entraîne une crise d'asthme en présence d'allergènes comme les acariens dans la poussière.

Une efficacité valable un an

"Il y a deux protéines qu'on appelle des cytokines (IL-4 et IL-13), qui sont vraiment au centre de la pathologie car elles déclenchent toute la cascade de réactions inflammatoires chez le patient. Aller bloquer ces deux protéines permet de bloquer toute cette cascade et donc de stopper toute l'inflammation avant qu'elle se mette en place", précise Laurent Robert, directeur de recherche à l'Inserm et l'un des responsables du projet. Chez 100% des souris asthmatiques testées lors de l'essai, la réaction allergique a été évitée et l'effet de protection dure. 

"Même un an après la vaccination, on avait encore des anticorps neutralisants. Donc, il y aurait une efficacité qui durerait au moins un an, en tout cas, chez la souris. Et on espère que ce sera la même chose chez l'homme", affirme Laurent Robert. Ce vaccin pourrait aussi permettre de lutter contre d'autres allergies puisqu'il cible notamment les molécules responsables d'intolérance alimentaire.