Laboratoire coronavirus 1:08
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Victor Dhollande édité par Léa Leostic , modifié à
Jean Castex a annoncé vendredi dernier que des créneaux horaires spécifiques seraient mis en place en laboratoire pour les patients prioritaires. Mais les médecins biologistes évoquent d’autres pistes pour rendre effective cette priorisation : des ordonnances, mais aussi une plateforme téléphonique spécifique.

Le Premier ministre Jean Castex a annoncé vendredi dernier que des créneaux horaires spécifiques seraient bientôt mis en place pour que les patients prioritaires. Parmi eux, ceux qui ont des symptômes du Covid-19, les cas contacts et le personnel soignant. L'objectif est qu'ils soient reçus en priorité dans les laboratoires d’analyses.

Une ordonnance pour les patients prioritaires

Dans les faits, cette annonce du Premier ministre n’est pas nouvelle. Mais peut-elle suffire à résoudre l’engorgement dans les laboratoires ? "A Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse, on ne tient plus les délais", assure le médecin biologiste Arthur Clément. Pour lui, il n’existe qu’une solution pour que les coupe-files fonctionnent réellement pour les personnes prioritaires : "il faut obtenir une ordonnance pour les patients pour lesquels le test est réellement urgent : les patients symptomatiques, mais encore plus les patients symptomatiques avec des signes de gravité ou de comorbidité", poursuit-il au micro d’Europe 1.

Une plateforme téléphonique qui fonctionne uniquement sur appel d'un médecin

Sans ordonnance, les secrétaires de laboratoires d’analyses médicales se retrouvent à faire le tri avec des patients qui mentent fréquemment sur leurs symptômes. Autre piste pour accélérer cette priorisation des tests : une plateforme téléphonique mise en place par l’agence régionale de santé d’Île-de-France, qui marche uniquement sur appel d’un médecin qui oriente un patient avec des symptômes. En moins de 12 heures, la personne est reçue et testée en priorité. 3.000 dossiers ont déjà été traités en un mois grâce à ce dispositif qui pourrait être étendu à d’autres régions.

"On va réussir ce défi, il faut juste nous laisser quelques semaines pour nous adapter à une telle demande", confie un directeur de laboratoire d’analyses à Europe 1, avant de conclure : "les hôpitaux ont été surchargés en mars-avril, maintenant, c’est notre tour".