La vaccination progresse chez les enfants en France. 1:46
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Mélanie Gomez, édité par Thibaud Le Meneec
La couverture vaccinale pour les enfants nés après le 1er janvier 2018 s'est améliorée, s'est félicitée jeudi la ministre de la Santé Agnès Buzyn. 

Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a présenté jeudi matin le dispositif pour la Semaine européenne de la vaccination, du 24 au 30 avril, avec une bonne nouvelle : de plus en plus d'enfants sont vaccinés. En effet, 98,6% des enfants nés entre janvier et mai 2018 sont couverts par le vaccin dit "hexavalent" (qui protège contre six maladies dont le tétanos et l'hépatite B), contre 93,1% sur la même période en 2017, avant le passage de trois à onze vaccins obligatoires pour les nouveaux-nés.

"Effet fratrie"

La vaccination des bébés de moins d'un an contre le méningocoque C, qui provoque des méningites parfois mortelles, est elle passée de 39,3% à 75,7%, soit une augmentation de presque 100%. Pour les enfants qui ont eu un an en 2018, le taux de couverture pour la première dose du vaccin ROR est passée de 85% à 87,2%.

 

La hausse de la vaccination concerne aussi des enfants plus âgés. "Il y a un effet fratrie, c'est-à-dire que les parents rattrapent des vaccins qu'ils n'ont pas fait faire aux enfants plus âgés de la fratrie", observe Agnès Buzyn. "Je crois aussi que les deux épidémies de rougeole, celle de 2018 et celle de 2019, font prendre conscience à nos concitoyens que des maladies qu'on croyait oubliées sont en train de revenir parce que nous avons baissé la garde."

Le défi de la vaccination des adultes

Pour les médecins, il reste encore un défi de taille à relever : convaincre les adultes de se faire aussi vacciner. Par exemple contre la rougeole, avec une épidémie qui sévit en France et dans le monde, à cause justement des jeunes adultes non-vaccinés.